“Philibert a atterri un jour dans ma tête, comme un ami imaginaire.
J’en avais quelques uns quand j’étais petite, je ne me suis pas méfiée.
Il me chantait des conseils qui me semblaient de bon augure.
Petit à petit, j’ai commencé à me méfier de Philibert.
Fier comme un paon, il ne supportait pas que je remette ses affirmations en question.
Il était trop tard, je l’avais laissé entrer en moi sans saisir l’envergure de son projet.
Philibert pondait chaque jour de nouvelles règles que j’avais de plus en plus de mal à suivre.
Mes proches ont commencé à sentir que je couvais quelque chose, ils voulaient voler à mon secours.
Au plus je tentais de repousser Philibert, au plus ses serres s’agrippaient au nid douillet qu’il avait construit en moi.
Il prenait de la place au fur et à mesure que j’en perdais.
Véritable rapace, Philibert est devenu mon ennemi imaginaire.”